ETAT D'ESPRIT
Chaleur étouffante
Soleil éclatant
Pluie battante
Air suffoquant

Sans cesse un changement
Sûrement plus pour longtemps
Souffrance et violence
Plus aucune espérance

Chaque fois un poème
Relatant mon état d'esprit
Mais toujours le même
Rempli de mélo-manie

Chaque jour j'espère
Mais la vie est amère
Chaque jour c'est la défaite
Peut-être un jour ça s'arrête

Pleurer jusqu'à en mourir
Tel sera mon sort pour ne plus souffrir
Je me noies dans mes larmes de déprime
Au revoir je n'ai plus de rimes.

SOUVENIRS DE TOI
Notre monde, il nous aura fallu du temps pour le construire
Moins d'une seconde pour le détruire
Pourquoi ne peux-tu me revenir
Être patient...
Pourquoi passer son temps à fuir
Alors que tout peut disparaître en un rien de temps

Plongeant mes yeux dans ton regard
Je vois que tu es autre part
Tes grands yeux étincelles
Sont fermés et remplis de douleur
Celle-ci dorénavant éternelle
Parfois j'apercevais cette lueur
Malheureusement infime et éphémère
Avant qu'elle ne sombre dans l'abîme de la mer

Je ne sais plus te dire merci
Tu t'es évanouie loin d'ici
Sentant ton absence
Plus rien n'a de sens

Tout est parti en fumée
Tu t'es envolée
Emmenant avec toi tous mes souvenirs
Sans plus jamais que j'aperçoive un sourire

Je voudrais déjà te rejoindre
Pourtant mon heure n'a pas sonné
Sans doute ai-je encore des buts à atteindre
Mais celui qui me fera changer d'avis n'est pas né

Tu resteras toujours pour moi un mystère
Même maintenant six pieds sous terre
Avec un cœur vide d'espoir
Ce n'est pas cette facette que je voulais voir

Nous n'avions plus beaucoup de temps
Hélas c'était le plus important
Je n'ai plus la force de survivre
Alors pourquoi continuer à vivre

Tu as disparu
Le ciel est nu
De cette étoile
A présent cachée derrière un voile
Qui par maintes fois me guide

Le diable convoite mon âme
Pour la consumer en ses flammes
Mais pour toi je resterai solide
Seule toi dans cette immensité
A su se battre face à l'adversité.

MOTS SANS INTERPRETATION
Cœur et tête tremblent
Maintenant que nous ne sommes plus ensemble
Lancer des paroles en l'air
Je ne pensais pas que tu oserais le faire
Si ce n'est ce que tu penses
Où donc est le sens

Tu ne souhaites que t'enfuir
Tu ne penses pas avoir fait de mal
Et tout ça avec un grand sourire
Alors tu te fais la malle

J'ai reçu tes mots tel un coup de poignard
J'ai la gorge nouée
Ainsi que le souffle coupé
Sûrement arriverai-je à avoir un nouveau départ
Telle une gifle en pleine figure
Ça je te le jure

Je n'ai jamais voulu craquer
J'ai toujours résisté
Secouée de sanglots
Cette fois je fais face
Des marrées de sel coulent à flots
Je craque, tout comme ma carapace

Les larmes au bord des yeux
Le cœur au bord des lèvres
Mais demain rien n'ira mieux
J'ai trop souffert

Serait-ce par pur plaisir
Le plaisir de faire souffrir
J'ai trop souvent fait confiance
Pour me forcer cette apparence

Peut-être était-ce inévitable
Des choses semblables
Tu me trouves fébrile
Tout autant que fragile

Il faut ouvrir les yeux
Finir pour de bon par se réveiller
Le ciel n'est pas toujours bleu
Il faut pourtant se battre et continuer à exister
Je garde la tête haute et resterai une battante
Je serai la survivante.

EN CES QUELQUES VERS JE ME SUIS DECRITE
N'ayant pour compagnie qu'une plume et du papier
Jouant avec les mots je peux enfin m'exprimer
Comme si j'avais perdu la parole
Je me suis trouvé un nouveau rôle
Pourrai-je cette fois sourire
Et arrêter de souffrir

Comme mes larmes, l'encre de mon stylo coule
Pour oublier la douleur qui broie mon cœur
Dans un coin de la pièce je reste en boule
Serrant près de mon visage le foulard qui regorge de ton odeur

Ma main tremble alors que je cherche les bons mots
Je veux retranscrire mes émotions
Là il n'y a pas besoin d'imagination
Suis-je tout de même secouée de sanglots
Je grave vers et lettres dans ma tête
Ceci est tout ce que je souhaite.

NOUVEAU TOURNANT
Dans cet abîme profond je vais tomber
Dans cette mer noire je vais couler
Au loin je ne vois que le désert
Tel l'imaginaire, c'est utopique
Aussi lointain que la misère
Ou qu'une lumière symphonique

Tout ceci n'est qu'un rêve
Fais une croix sur cette trêve
Submergée de tristesse
Je ne sens plus du vent la fine caresse

Je m'endors grâce à une mélodie
Aussi douce qu'une berceuse
Je n'aurai plus l'euphorie
Je serai à jamais silencieuse

Envolée l'enfance
Faisant place à la violence
Je connais ce sentiment
Restant dans mon isolement
Je préfère la solitude
Cela reste mon idéal
Une vie de plénitude
Compense pour moi le festival

Sans doute un nouveau naufrage
Je ne devrais pas rater ce virage
Mais ceci n'est qu'un mensonge
Semblable à un songe.

DU CIEL A LA TERRE
Pour toi je ne verserai aucune larme
Noyant mon chagrin en silence, sans un mot
Je ne gagnerai ni ne perdrai, je garderai simplement mes armes
Mes pensées souffleront à jamais ces maux

Mon âme veut effacer de ma tête toutes tes traces
S’envolant en tourbillonnant au gré du vent
Grâce à elle je suis restée droite et je ne me suis pas voilée la face
Telle une valse pour un simple et tendre moment

Je ne souhaite pas d’une dernière danse
Il n’y aura pas de seconde chance
Je ne trouve pas d’histoire parfaite
L’espoir n’y est plus
Ce que prouve toutes mes défaites
De souffrance je n’aurai plus aucun surplus

Tout au long de cette agonie
De ce mensonge que pourtant tu nies
Du soleil je fixe les rayons
Cherchant à l’attraper, devenant aveugle, alors que nous le fuyons

Mon être ne souhaite que retrouver sa liberté
Les pensées vers toi partent au ciel
Et percevoir enfin son monde de clarté
Cet univers ne sera plus pareil
Mes yeux ne refléteront plus celui-ci monotone
En t’ayant perdue, toi la personne
Comptant hélas le plus à mes yeux
Dans ce monde immense et pluvieux

Dans mon cœur tu n’avais pas ta place
Comme dans le tien je n’avais pas la mienne
Pour le savoir aucun besoin d’être un as
J’aurais pourtant voulu être tienne

Mon esprit survole les airs
Mais reste aussi parfois sur terre
Pour l’instant entre les deux
Il n’existera plus sous peu

Orages et nuages noirs laisseront place au soleil
Espérant ce changement durant mon sommeil
Laissant revenir la vie à mon réveil
Ainsi je pourrai enfin rester en éveil.

DANSE DE FEU
Je vois au dessus de moi se dissiper cette fumée
Identique à un esprit s’étant dans l’air transformée
Partant vers un autre monde dans un dernier éclat
Tout cela se passe dans un calme plat

Blanche est la lumière
Vers laquelle l’esprit se dirige
Essayant d’y résister de peur que l’âme y reste prisonnière
Même prise de troublants vertiges

Mes yeux sont absorbés dans la contemplation des flammes
Une impression de valse entre les âmes
Rien ne pouvant interrompre leur danse
Seule, assistant à ce spectacle dans ce simple silence

Les flammes deviennent de plus en plus rapides
Elles m’attirent en elles pour ne faire qu’un, je me sens tomber dans le vide
Le vide d’un corps à corps avec ces bougies
Aussi fort qu’un fil d’argent qui m’y lie

Un moment de pure magie rempli de volupté
Dans ces flammes je vois un espoir
Comme une étoile brillant pour l’éternité
Un espoir auquel je pourrai toujours croire

Pour l’éteindre il en faudrait bien plus qu’un doux souffle
Comme un feu d’artifice il pétille et scintille
Dans mes yeux ces boules de feu vrillent
Jamais j’espère je ne manquerai de souffle
C’est en feu que mon cœur et ma tête explosent
Sous la forme de toutes ses proses.

FEUX D'ARTIFICE
Des éclairs embrassent le ciel noir, il explose
J’aimerais du bout des doigts les toucher, mais je n’ose
Observant ce spectacle scintillant
Mes yeux ne savent que faire de cette lueur, de ces étincelles qui brillent
Des flammes, sans arrêts, pétillant
La nuit est sans fin, de toute part elle vrille

Aucun bruit hormis les éclairs déchirant la nuit et la musique
Un moment simplement féerique
Embrasant de mille feux
L’illuminant de mille couleurs
Il passe du vert au violet, du rouge au bleu
Me faisant oublier un instant toutes mes douleurs

S’enchaînant coup sur coup
Sans que la nuit n’en voie le bout
Au rythme des déchirures saccadées
Ciel et terre sont soudés

La terre est régnée par la tension
Rythmée par le ciel et ses explosions
La foudre tombe, inébranlable
Je la contemple, elle m’absorbe, m’attire, imperturbable

Je ne peux empêcher un sourire
De franchir mes lèvres, sublime
Sentant la fin, je lâche un soupir
Un dernier, un ultime.

RYTHME ET MUSIQUE
Alors que le son prend son envol
Je m'enflamme dans des notes folles
Apercevant vie et sourires
Je ne peux m'arrêter aux bruits des explosions
Pour que dans les cœurs restent les souvenirs
Les sentiments et les émotions
Tantôt mélancoliques tantôt énergiques
Telles les marées, les vagues
Profondes ou tragiques
Je pars, comme une étincelle envieuse
Transportée dans un unique voyage
Dans une mélo-manie, pourtant silencieuse
Je danse, au rythme des espoirs
De la lumière qui transperce le ciel noir
Des feux d'artifices aux milles couleurs
Vient s'immiscer au creux de mon esprit
Une musique aux mots de douleur
Qui s'estompe au fil de mes cris
Tant de mots pour si peu
Tant de rêves réduits à néant
Disparus, seulement si je le veux
Partant au gré du vent.

Je ne pense pas
Je ne pense pas que les miroirs
Nous reflètent intérieurement
Mais seulement la lumière du soir
Effleurant du bout des doigts
Les contours d'une pâle silhouette, doucement
Profite encore une fois
Du mirage, de l'illusion
Qui se profile à l'horizon
Tel un nuage se dissipant
Mais je sais que je n'y changerai rien

Je ne pense pas que l'eau
Qui chavire et nous entraîne
Qui nous engloutis et nous emmène
Soit là pour un monde plus beau
Mais pour une mélancolie qui
Dans une vague nous envahit
Créant un sillon
Ou encore un tourbillon
Telle une goutte dans l'océan
Mais je sais que je n'y changerai rien

Je ne pense pas que le vent
Qui nous emporte comme une feuille
Morte, sans qu'on le veuille
A travers un monde immensément grand
Qui me pousse et m'attire
Et me verra enfin partir
Nous apporte une autre société
Une plus libre liberté
Telle une dernière expiration
Mais je sais que je n'y changerai rien.

Amour Illusoire
Des mots à fleur de peau
Des illusions encrées au corps
Un amour envolé plus haut
Un feu qui le rend plus fort

Un va et vient, une danse
Encore un geste maladroit
Encore une dernière chance
Dans cette nuit de froid

Cachée, de peur ou de tristesse
Pardonnant sa maladresse
Elle s'enflamme sur un nuage

Une dernière étreinte
En pleurs, une passion feinte
Elle part pour un autre rivage.

D'un côté à l'autre
A la vie à la mort
Une promesse, un secret
Que l'on crée
Que l'on détruit

Un passage, une fusion
Un corps à corps
Avide et vide à la fois
Avide de réponses et vide d'espoirs

Un ange, des ailes
Un démon, des flammes
Le blanc et le noir
La vie et la mort
Côte à côte
Dans chaque esprit
Esprit vivant ou esprit défunt
Esprit tout de même.

Dénué de...
Un corps lâche et sans âme
Dénué de flamme
Voyant la vie autrement
Des yeux différents chez lui
Dessinant, lui soufflant sa vie
Une histoire craquelée simplement
Dévoilant un autre caractère
Un naturel oublié
Ayant perdu la guerre
Des souvenirs effacés
Un penchant pour le songe
Les transports du mensonge
Quelqu'un à qui se confier
Un jugement auquel se fier
Ce n'est plus pour lui
Juste une calomnie
Là, un renouveau
Un avenir plus haut
Des tromperies, des trahisons
Sans aucune raison
Partir, à la lune
Une vie, plus qu'une.

FEU
L'eau, le feu, lequel choisir ? Je sais que je suis destinée à l'un des deux, je le sens.
J'aime jouer avec l'eau, créer des tourbillons, rester des heures sous l'eau, sous la pluie ou sous les orages. L'eau, d'une certaine façon, est inoffensive.
Alors que le feu... le feu m'absorbe, m'obsède, me hante. J'aperçois une flamme, je m'en approche, je ne sais m'en détacher des yeux. Plus je l'observe et plus elle bouge, elle danse, elle virevolte, son rythme s'accélère. Je joue avec cette flamme, faisant passer le boule d'une paume à l'autre. Je la détaille, la regarde minutieusement, j'ai l'impression d'y voir des lueurs d'espoir. Dans mes pupilles se reflètent des flammes qui vrillent. C'est comme si je m'en imprégnais, que j'intégrais cette flamme. Je sombre, je tombe dans un vide sans fond, le vide d'un corps à corps, je ne fais plus qu'un avec cette flamme, je ne peux m'en extirper, m'en séparer. Ce serait trop douloureux.
Pourtant, le feu est dangereux, il dévaste tout sur son passage, mais j'aime cette sensation que tout peut arriver à tout instant, sans prévenir.
Est-ce parce que j'y vois un avenir ou est-ce parce que je suis avide de danger que je me sens si bien avec cet élément ? Sans doute les deux raisons sont-elles vraies.

MENSONGE
Alors pour toi, toute vérité est bonne à dire ? C'est pourtant bien toi qui, à longueur de temps, fait dire n'importe quoi à n'importe qui. La vérité blesse, c'est certain, mais ne penses-tu pas que tu fais plus mal encore ? Tu es comme les araignées ; tu t'immisces là où tu ne devrais pas, comme les grains de maïs tu te coinces aux mauvais endroits, tu poses des points-virgules où il n'en faut pas. Comme le café noir tu es amer, comme la voiture tu me rends malade et comme le gel tu me glaces.
Tu te confortes dans une fausse idée que tu crois réelle alors qu'il n'en est rien. Une fois prononcé tu demeures indélébile, tel un feutre et autant que la télé-réalité tu nous fais croire ce que bon te semble.
Quelle que soit la langue, français, anglais ou allemand, tu es toujours aussi horrible. Tu crées des hypocrites et des stéréotypes, des orgueilleux et des égoïstes.
Toi, mensonge, autant que ma maladie, je te hais. Pourtant je dois te reconnaître une qualité ; tu révèles des gens que l'on croyait d'or, mais qui n'étaient en réalité que plaqués or.

Tomber 7 fois, se relever 8 fois
Des mensonges, des trahisons, des tromperies ou des chantages, ce qui remplace les pierres et les trous des routes dans nos vies. C'est ce qui nous fait trébucher, tomber et qui nous oblige à nous relever.
On tombe, une, deux, trois fois. C'est dommage, triste peut-être, mais le plus important est encore de pouvoir se relever ; chute après chute.
Mais pourquoi ne parler que de paroles ? Il y a aussi des actes et des gestes. Des entraves qui nous bouchent les chemins possibles. Mais des entraves qu'il faut surmonter, passer au-dessus et les oublier, du moins pour un temps pour leur régler leur compte plus tard... Ne serait-ce pas plutôt tourner la page, et non oublier ?! Il y a tout de même des choses impossibles à oublier. Tout reste sauvegardé dans un coin de notre mémoire. On peut toujours passer à autre chose.
Au fond, la vie n'est qu'une succession sans fin de hauts, de bas, de creux, de constantes... Toujours des changements mais qui restent sur la même ligne, la même courbe.
La ligne de vie sur la paume de notre main n'est que cette courbe à échelle réduite, une ligne entrecoupée.
Mais une vie sans embûches serait-elle vraiment inoubliable ?